D’abord il y a plein de grosses boîtes luxueuses, en métal très costaud, qui arrivent en camion. La plus grosse c’est celle-là. On l’ouvre, une très grosse machine apparait,...
On branche un truc et une sorte de grue se déploie lentement pour emmener la machine vers le plafond... On débranche le moteur de déploiement. Il faut être très délicat. La machine pèse 50 000€ --en poids je ne sais pas, lourd forcément-- et elle est financée à 80% par le Centre National du Cinéma, le reste par la région et le département.
Alors franchement je ne pensais pas que c’était compliqué comme ça, et je vous invite à admirer celles et ceux qui vont s’y coller. Je vous recommande aussi d’aller nombreux aux séances, parce que leur investissement temps + méninges est conséquent...
On installe l’onduleur, qui sert à effacer les pics et les creux de tension que la machine ne supporterait pas. En cas de panne de courant il maintient tout l’appareillage en tension pendant trois minutes, le temps de tout éteindre en sécurité. Ensuite on branche le routeur, qui distribue l’information dans les deux sens, entre l’ordinateur et le serveur contenu dans la machine. Le serveur peut contenir dix longs métrages de 250Giga chacun, plus autant de courts.
Chacun des trois objectifs vaut environ 1500€...
Et toute l’opération, allumage de la lampe, format d’écran, son, sélection et activation des films, est commandée à partir de l’ordinateur. Si vous n’avez pas tout compris, ne vous inquiétez pas, moi non plus, pourtant j’y étais. Mais je sais seulement qu’on va continuer à voir de beaux films... ! Bernard Moro