Mais trêve de sornettes… sous les ors du Grand Salon un frémissement parcourt la foule, les regards se tournent vers l’entrée, où le Premier Ministre est annoncé.
Les Gardes Républicains rectifient la position…
Mais vous ne verrez pas le Premier Ministre, ni ses Ministres, parce que vous les connaissez déjà pour la plupart, parce que je n’avais plus de batterie, et parce qu’il faut bien vous donner envie de venir aux chaleureuses invitations de Frédérique.
La séance de questions-réponses qui a suivi dans l’hémicycle (nous étions en tant que visiteurs placés dans les galeries supérieures, pratiquement sous les combles, bonne vue mais température élevée) est passion - nante par son tempo et la qualité verbale des échanges. Les Sénateurs.trices ont deux minutes pour poser leur question. Un chronomètre visible de toute la salle égrenne les secondes. Dès que la question approche du délai fatidique, les rangs de l’hémicycle opposés au questionneur commencent à se faire entendre, brouhaha informel bon enfant, genre, “bon ça suffit on a compris, abrège”. Les réponses des Ministres sont soumises à ce même timing, donc tout s’enchaîne à très grande vitesse, et il faut être très au courant des dossiers, en tant que spectateur, pour apprécier le contenu échangé. En revanche le ton est savoureux, avec une sorte d’humour courtois sous-jacent, on se connaît, on a les mêmes codes de part et d’autre. Le Premier Ministre peut lui seul dépasser les deux minutes, mais semble ne pas en abuser, par tact (ou parce qu’il dispose d’une formidable artillerie en réserve… le 49.3 !). S’ensuivent des questions le Ministre de la Santé fraîchement nommé est fortement sollicité, entre les premières inquiétudes dues au Covid-19 et les profondes angoisses liées à la réforme des retraites. Egale - ment, question au Ministre du Budget, peu sympathique en revanche, expéditif, voire arrogant dans sa réponse, et qui à la fin repousse le micro d’un geste ample, comme une rock star excédée.
Merci infiniment Frédérique pour cette plongée dans un univers que peu de gens ont la chance de découvrir. Mes amies et moi avons été très heureux et impressionnés par la qualité de ton accueil, de tes explications, et l’accompagnement d’Eric Surgot. Je vois que les Amis de la Cluze vont profiter d’un événement sem - blable, j’espère donc ne pas trop avoir défloré le sujet, mais simplement donné plus encore envie de te rendre visite. Bernard Moro
La presse se presse…
Ah, la petite robe noire… voilà qui rafraîchit l’image sénatoriale. Ne change rien Frédérique !