15 février 2018 
Le point
Il n’est plus nécessaire de faire à la mairie une déclaration des dégâts subis sur vos propriétés ; vous devez vous tourner vers vos assurances ; dès réponse de la préfecture à la demande de classement de la commune en zone de catastrophe naturelle, vous en serez avisés. La commune a sollicité une subvention d’urgence auprès de la DETR (Dotation d’Equipement pour les Territoires ruraux) afin d’amoindrir la charge pour le budget communal ; toutes les subventions possibles seront évidemment sollicitées. Un état des lieux sera réalisé dans la semaine, avec un expert du syndicat intercommunal en charge de la gestion des eaux (Sigreda) afin de lister ce qu’il convient de faire pour rétablir les lieux et 
Le 22 décembre, les containers, en guise de prémices… Les containers ont commencé à sauter comme des bouchons, sous la pression de l’eau. Le premier a été celui du Coin. Les jours suivants, scénario identique à la Dondelle, aux Ridas, au Vivier, à Pâquier… partout sauf à La Coynelle, les Brets et Meneghin. Ils n’avaient pas été lestés comme il aurait fallu. A Saint- Martin comme ailleurs. La mairie a demandé à la Communauté de Communes, autorité compétente pour la collecte des déchets, d’amener les anciennes grandes poubelles, et la Communauté de Communes a tout remis en ordre à partir du 8 janvier, en déplaçant ceux de la Dondelle sur le grand parking. Cela évitera que des voitures s’arrêtent sur la route plutôt que sur le parking durant le déchargement des poubelles.  Le 4 janvier, le débordement est généralisé… Au petit matin du jeudi, partout l’eau a débordé des ruisseaux, emporté les pierres, raviné les routes, mangé les fossés, fait glisser les talus, apporté des matériaux qui ont bouché buses et cours d’eau.
L’eau est entrée dans des maisons à Pâquier, au chemin de la Vie Creuse (photo), aux Chevaliers, aux Vaux, dans la partie ancienne de La Salle, à Essargarin : au total une cinquantaine de maisons ont été inondées. Essargarin a été isolé quelques heures du fait du débordement de la Gresse sur la route des Saillants, et l’autre voie d’accès, le chemin forestier qui mène à la Coynelle, a été fermé par un glissement de terrain. Trois autres ruisseaux irriguant Essargarin ont largement débordé. Tout comme celui des Benais. Au bas des Ridas, la route que partage la commune avec Avignonnet a elle aussi glissé. La D110A menant au bourg en venant de la D1075 s’est, par endroit, vidé sous la croute de goudron et le talus s’est creusé, jusqu’à 1,30 m parfois. La D1075 a vu, aux Cadorats, le glissement de presque 1 000 m3 de terrain. Les voisins appelés à la rescousse ont répondu vite et bien partout, avec une belle solidarité. Le premier a été un agriculteur du bourg, dès 6 heures, au secours de ses voisins des Ridas. Des élus et l’ouvrier de la commune ont été à pied d’oeuvre, avec le tracteur communal pour détourner l’eau des maisons, tâche parfois problématique dans notre commune étagée. L’expérience a apporté quelques utiles enseignements.  Les pompiers aussi ont été à pied d’œuvre dès 7 heures et toute la journée pour s’assurer que personne n’était en danger et mettre les pompes en action. Depuis, les opérations de sécurisation n’ont pas traîné. Dans la journée du 4, la voie dite « Les cinq chemins » (au bas de la Vie creuse) a été réparée par l’entreprise Scudeler ; qui a aussi sécurisé, par enrochement, la route de Pâquier fragilisée par le glissement du terrain. Elle a aussi rendu sa viabilité à l’accès au Château de Pâquier. Et enlevé la boue accumulée autour des bouches d’évacuation de l’eau, toujours à Pâquier. Le Département a mis en place un alternat sur la D110A, afin d’alléger le poids des véhicules pesant sur la croûte de goudron. Ci-dessous les dégâts à Essargarin…
parer aux prochains épisodes pluvieux d’ampleur. Le Département envisage de couler du béton sous la croûte de goudron sur la D110A ; le béton couvrirait également le fossé. A ce jour, le Département n’a pas (encore ?) dégagé de budget pour cette réparation et il est impossible de donner un délai précis. Sur la D1075, le glissement de terrain aux Cadorats doit faire l’objet de préconisations pour sa mise en sécurité pérenne. Il est trop tôt pour évaluer le coût des réparations et des travaux de protection ; il sera communiqué dès que l’ensemble des éléments auront été rassemblés.
Le contrefort du pont après quelques heures d’attaque par la rivière… Mais grâce à une véritable noria de camions de terrassement, cette brèche, qui aurait été fatale à l’ouvrage, a été rapidement comblée et protégée par des enrochements.
Le ruisseau déborde vers la maison Snyman...
Le chemin d’accès au plateau à Essargarin...
En bas de la Vie Creuse...
fin janvier 2018 :
A la suite de la tempête il a été beaucoup question des expertises et des travaux du SIGREDA (Syndicat Intercommunal de la Gresse et du Drac Aval) et de la RTM (Restauration des Terrains de Montagne). Leurs interventions consistent à réparer les cours d’eau dont les rives et les lits ont été dégradés par les intempéries, mais aussi à les préparer pour de futurs événements afin de limiter les dégâts susceptibles de générer des inondations. Nous avons pu récupérer ci-dessous une vidéo de CitoyenMag, dans laquelle M. Claude Barthelon, Directeur de l’Agence RTM/ Alpes du Nord, explique la prévention des risques naturels en montagne.
Nous proposons ici des informations au fur et à mesure qu’elles nous parviennent. N’y cherchez ni classement ni synthèse.
17 février 2018 
Une bonne nouvelle : la demande déposée par le Maire pour classement de la Commune en catastrophe naturelle, au titre de la tempête Eléanor du 4 janvier dernier, vient d’être acceptée par la Préfecture. La décision sera inscrite au Journal Officiel dans les 15 jours.