Peu connu, ce château est le seul d’origine féodale encore debout en Trièves. Dans un site grandiose, dominant le Drac, il est mentionné dès 1250, et a connu de grands moments d’Histoire du XIV ème  au XVIII ème  siècle, au centre d’une seigneurie puissante, gardienne du passage sur le Drac en aval, et en amont de l’axe (voie romaine) conduisant vers la Matheysine, le Sud et le Diois par le Vercors. Les révolutions politique et industrielle ont causé son déclin au XIX ème  siècle et l’ont réduit à un simple domaine rural pas facile à cultiver et de moins en moins rentable.
Sur la route du château d’Ars… (cliquez pour ouvrir la carte Google)
Le coup fatal lui sera finalement porté par le modernisme et l’aménagement hydroélectrique du Drac. En 1961, EDF, pour la réalisation du barrage de Notre-Dame-de-Commiers, achète Ars, château et terres (30ha), et ce sera sa mort physique sous les coups du temps et des hommes à qui trente ans auront suffi à ruiner huit siècles d’Histoire. Aujourd’hui, ses ruines, encore imposantes malgré les assauts de la végétation, sont là pour nous rappeler notre devoir de mémoire. René Jourdan
Et pour finir, la vue sur le lac, magnifique, avec au loin Chamechaude qui trône sur la Chartreuse…
Des pièces immenses, des toits béants, dont il faut s’occuper en hâte pour éviter une fin misérable à cet édifice déjà largement pillé… Visiteurs, vous êtes les bienvenus, mais respectez ces lieux, pour lesquels se bat l’Association “Sauvons le Château d’Ars”.